segunda-feira, 18 de maio de 2015

KINÉSITHÉRAPIE




Bases scientifiques de kinésithérapie accélérée pour la reconstruction du ligament croisé antérieur par plastie os-tendon-os partie I


• INTRODUCTION
Nous étudierons les bases scientifiques de la rééducation fonctionnelle appliquées à la reconstruction du LCA (ligament croisé antérieur) après une plastie autologue.
Les chirurgiens n’ont de cesse de rappeler que la physiothérapie joue un rôle équivalent à celui de l’acte chirurgical quant au résultat fonctionnel final.
Une physiothérapie inadaptée est en partie responsable de mauvais résultats. Les complications suivantes peuvent apparaître :
1) Laxité résiduelle
2) Destruction cartilagineuse
3) Raideur articulaire
4) Atrophie musculaire.
Toutes ces complications peuvent être en relation directe avec la physiothérapie.
-Les objectifs de la physiothérapie seront tout d’abord de récupérer :
1) La mobilité articulaire
2) La force musculaire (sans distendre le néo ligament)
-Malgré toutes les données expérimentales dont nous disposons actuellement, la physiothérapie est soutenue par 2 idées :
1) Nous ne savons pas encore avec exactitude quelles sont les contraintes transmises au transplant par la rééducation et par les différentes activités physiques.
2) Aucune donnée expérimentale ne nous permet de savoir quelle est la bonne fenêtre de contrainte permettant de solliciter suffisamment le transplant (sans que cela suppose un risque) afin d’accélérer sa maturation sans le distendre ou le rompre.
• DONNÉES BIOMÉCANIQUES
-La valeur du ligament croisé antérieur chez un sujet jeune et en bonne santé est de 1725 Newton pour (Noyes) et de 2160 N pour Woo.
-La résistance d’1/3 moyen du tendon rotulien représente 121 % de la résistance du ligament croisé antérieur normal (Noyes).
-Cooper et Warren : ces derniers ont constaté qu’il y avait une résistance mécanique de 2977 N pour un transplant de 10 mm d’1/3 moyen de tendon rotulien. Cela représente 174 % du ligament croisé antérieur normal par rapport aux résultats de l’étude de Noyes et 138 % par rapport aux résultats de l'étude de Woo, en dehors du fait qu'ils aient signalé une augmentation de 30 % de la résistance mécanique avec la rotation lorsque la plastie est à 90°.
-Selon Kurosaka, la fixation par vis d’interférence assure une résistance de 476 +/- 192N.
-Cependant, d’après les conclusions obtenues grâce aux données expérimentales, c’est à la suite de l’intervention que le transplant devient très solide, la résistance mécanique de la plastie étant en effet réduite dans les mois suivants l’intervention. (Tableau 1)
TABLEAU 1


Mois
% LCA normal
ALM
1974
6
50
CABAUD
1979
8
52
CLANCY
1981
12
52
Mc PHERSON
1985
6
38
NOYES
1984
4
50
JACKSON
1993
6
62
-Ces études doivent être considérées avec précaution car elles ont été effectuées sur des animaux et ne peuvent être directement extrapolées au système humain.
-Dans l’étude effectuée par Clancy (réalisée sur des animaux), ce dernier a constaté que le transplant initial avait une résistance mécanique initiale représentant 50 % du LCA normal, ce qui pour l’homme correspond à 174 % du LCA normal.
-Dans le cas de l’humain, le transplant passe par différentes phases après l’intervention.
1) de 0 à 2 mois :PHASE DE RÉGÉNÉRESCENCE :
-La revascularisation du nouveau ligament est assurée par le ligament adipeux et les orifices ou tunnels osseux.
-Elle semble rapide puisqu’au bout de 3 semaines, on observe chez l’homme une revascularisation de la superficie du transplant (dans le cas du 1/3 moyen du tendon rotulien). Cette phase fera apparaître une augmentation importante de nouveaux vaisseaux et de la cellularité (cellules inflammatoires, fibroblastes) ainsi qu’une augmentation du métabolisme.
-Cette phase de revascularisation s'accompagne d'une baisse des propriétés mécaniques durant les 6 premières semaines au moins et sera suivie d'une phase d'augmentation progressive de leur résistance (Arnocsky, 1997).
2) du 2e au 12e mois : PHASE DE REMODELAGE :
-Lors de cette période, la nouvelle vascularisation perd de l’importance. La cellularité augmente jusqu’à un maximum de 4 mois post-opératoires avec une hausse du pourcentage de fibroblastes métaboliquement actifs. Le pourcentage de collagène mature est à son minimum entre 4 et 8 mois
-Une stimulation mécanique appropriée semble être la clé du maintien des propriétés mécaniques du transplant nécessaires au processus de remodelage. Elle passe par une reconstruction la plus anatomique possible du LCA (Jackson, 1991).
3) de 1 à 3 ans : PHASE DE MATURATION :
-le nombre de fibroblastes et la vascularisation diminuent. La maturation du collagène est totale.
4) après 3 ans : 
-le nouveau ligament a le même aspect qu'un LCA.
La fixation des pastilles osseuses n'apparaît pas comme étant le point faible de la plastie étant donné que leur résistance augmente après l'intervention grâce à la consolidation osseuse avec le tunnel.
-Les différentes études menées sur des animaux démontrent systématiquement une rupture du transplant lui-même et non une rupture par avulsion des blocs osseux.
-La technique du transplant comprend 4 faisceaux (semi-tendineux et droit interne) parvenant à une résistance de 238 % du LCA normal. Leur résistance est cependant inférieure car les faisceaux ne sont pas tous tendus de la même manière.
-Rodeo et Arnocsky : grâce à des chiens, ces chercheurs étudient la résistance à la rupture d’un tendon extenseur fixé au tunnel tibial. Ils n'ont constaté aucun arrachement au niveau du tunnel après 2 mois.
-Jhonson : il a effectué des biopsies de néo transplants sur 2 faisceaux chez l’homme, lors de différentes phases post-opératoires, démontrant la maturation du transplant à partir du 3e mois post-opératoire.

Use of Postural Reconstruction® physiotherapy to treat an adolescent with asymmetric bilateral genu varum and idiopathic scoliosis

Impact d’une intervention physiothérapique par la méthode de Reconstruction Posturale® chez un adolescent présentant un genu varum bilatéral asymétrique et une scoliose idiopathique




Abstract

Objective

To document the effect of Postural Reconstruction® physiotherapy on two postural disorders commonly observed in adolescents: genu varum and idiopathic scoliosis.

Patient and methods

A case report on a 16-year-old boy suffering from knee pain and presenting with bilateral genu varum and mild scoliosis. At the initial evaluation (T0), the intercondylar space was 7 cm and the Cobb angles for the right lumbar curve and left thoracic curve were 18° and 13°, respectively. The boy was treated with Postural Reconstruction®, a neuromuscular physiotherapy intervention using facilitation/inhibition techniques. The outcomes used to quantify the effect of 6 months (T1), 12 months (T2) and 26 months (T3) of treatment were pain levels, the intercondylar space, the lumbar gibbosity and the lumbar and thoracic Cobb angles.

Results

The knee pain disappeared rapidly. At T3, the intercondylar space had decreased by 4 cm, the lumbar gibbosity angle had decreased by 2° and the lumbar and thoracic Cobb angles had decreased by 8° and 7°, respectively.

Conclusion

This non-invasive physiotherapy intervention appears to have considerable promise for the long-term correction of postural disorders.

Résumé

Objectif

Documenter les effets d’une intervention physiothérapique sur deux troubles posturaux fréquemment observés chez les adolescents : genu varum et scoliose idiopathique.

Patient et méthode

Ce rapport présente le cas d’un adolescent de 16 ans qui présente lors de l’évaluation initiale des gonalgies, un genu varum bilatéral asymétrique avec un écart intercondylien de 7 cm, une scoliose idiopathique lombaire droite de 18° d’angle de Cobb et thoracique gauche de 13°. Le patient est traité par la méthode physiothérapique de Reconstruction Posturale®. Cette méthode, sélectionnée en raison du caractère multifocal du trouble postural, repose sur un processus de facilitation neuromusculaire. Les critères de jugement ayant servi à quantifier les effets de l’intervention à six mois (T1), 12 mois (T2) et 26 mois (T3) après le début de l’intervention sont : la mesure de l’intensité des algies, de l’écart intercondylien, de la gibbosité lombaire et des angles de Cobb.

Résultats

La résolution des gonalgies a été rapide et complète. À T3, l’écart intercondylien est réduit de 4 cm, la gibbosité lombaire de 2°, les angles de Cobb lombaire et thoracique, respectivement de 7° et de 8°.

Conclusion

Cette intervention non invasive semble prometteuse pour la réduction pérenne de ces troubles posturaux.

Keywords

  • Neuromuscular facilitation
  • Hyperlaxity
  • Motor irradiation
  • Physiotherapy
  • Recurvatum

Mots clés

  • Facilitation neuromusculaire
  • Hyperlaxité
  • Irradiation
  • Physiothérapie
  • Recurvatum

1. English version

1.1. Introduction

Genu varum and idiopathic scoliosis are commonly observed postural disorders in adolescents. In boys, genu varum may be more frequent than genu valgum [11]. A genu varum morphotype is considered to require treatment when the intercondylar distance is greater than 5 cm or when the femur-tibia angle is negative [11]. In the adolescent, surgery is only indicated when the deformity is severe or persists beyond the age of 11 or 12 [24]. This deformity constitutes a biomechanical risk factor for knee osteoarthritis and aggravates the latter by increasing the load on the medial compartment [26] and [34]. In France and the United States, knee osteoarthritis constitutes a public health problem [29] and [37]. Although muscle strength training (for the abductors, hip adductors and quadriceps) relieves pain and improves function, it does not correct the varum misalignment [6] and [26].
Adolescent idiopathic scoliosis is defined as the presence of spinal curvature with a Cobb angle greater than 10°. The prevalence of this condition has been estimated at between 1% and 3% in the 10–16 age class [1]. During adolescence, lumbar scoliosis may progress less rapidly than thoracic or thoracolumbar scoliosis. Right lumbar apex curves may nevertheless progress twice as quickly as left apex lumbar curves[4]. In adulthood, lumbar scoliosis is likely to progress into rotatory dislocation and lumbar kyphosis – both of which are known to cause hard-to-treat pain [21]. An international consensus is emerging with regard to the indications for surgery in scoliosis in the growing adolescent whose Cobb angle is greater than 45–50°[1]. The value of conservative treatments (and notably physiotherapy) is subject to debate. Researchers in Europe suggest that self-administered physical exercises in all three planes of movement have a positive influence on scoliotic curvature [19], whereas North American experts consider that physiotherapy's ability to modify the course of scoliosis has not been proven [1][28] and [38].
This article reports the effects of physiotherapy on a 16-year-old boy with these two postural disorders:
bilateral genu varum with left predominance and knee pain;
idiopathic right lumbar curve with non-structural, left thoracic curve.
In view of the presence of multifocal postural disorders, we decided to use Postural Reconstruction®physiotherapy. This intervention used a therapeutic tool called “normalizing induction” and is based on neuromuscular facilitation/inhibition mechanisms [2] and [3]. “Normalizing induction” has the advantage of avoiding the direct manipulation of painful areas. Postural Reconstruction® can be applied on an out-patient basis, with no more than one session a week. Furthermore, the absence of self-administered exercises avoids the previously reported risk of poor treatment compliance with home-based therapies[27].

1.2. Patient and method

1.2.1. The case report

A 16-year-old male had been suffering from predominantly right side peripatellar pain for the previous 3 months. At rest, pain was absent. However, pain was felt when climbing stairs and prevented the patient from doing taekwondo. The mean pain intensity on a visual analogue scale (VAS) was 40 mm on the right side and 20 mm on the left. The patient felt recurrent, pain-free cracking when flexing his right knee. The orthopaedist diagnosed laxity of the knee, which translated into bilateral (but predominantly left-side) genu recurvatum during stance and bilateral (but predominantly left-side) tibia vara. Squinting patella was observed when the patient stood in closed stance. Lateral tibial torsion (measured according to Engel and Staheli's method) was accentuated [35], with 60° on the left and 45° on the right (compared with normative values of between 25° and 40°) [23]. Femoral torsion was normal on both sides. Femoral-patellar X-rays did not show any signs of osteochondritis. Radiographic measurements of the legs confirmed the asymmetric varum (6° on the left and 4° on the right). The intercondylar distance (measured from the front, with the patient standing in closed stance) was 7 cm. Given the absence of severe functional impairment, surgery was ruled out.
Idiopathic scoliosis was diagnosed during the patient's first visit to the orthopaedist: a right lumbar curve with spinal rotation (T12-L4) and a Cobb angle of 18° and a left thoracic curve in the absence of spinal rotation (T7-T11) and with a Cobb angle of 13°. A right paraspinal lumbar gibbosity was present. The angle of trunk rotation was 7° (the patient was using a low heel to compensate for a 7 mm rightward pelvic imbalance). The neurological examination was normal. There was no spinal pain. The patient was Risser grade 2 and measured 170.5 cm in height. The criteria for use of a spinal orthosis were not met. Since the boy was still growing, 6-monthly radiological monitoring was recommended. The orthopaedist also recommended treatment of the postural disorders with Postural Reconstruction® physiotherapy.

1.2.2. The Postural Reconstruction® physiotherapy intervention

A series of treatment goals were agreed with the patient and his parents. In the short-term, the goal was to resolve the knee pain and thus enable the patient to resume sports. In the medium-term, the goal was to reduce the genu varum and the scoliotic deformity. In the long-term, the treatment goal was to prevent these conditions from having a functional impact.
As mentioned above, Postural Reconstruction® uses “normalizing induction”, a process involving neuromuscular facilitation/inhibition mechanisms (Fig. 1[2] and [3]. Motor irradiation is triggered by high-amplitude, active (or active assisted) movements. Clinical observations show that the irradiation process is likely to amplify remote, pre-existing, spontaneous deformities of the musculoskeletal system located along the irradiation's pathway. These aggravations are involuntary and cannot be controlled by the patient. The worsening of a pre-existing deformity validates the effect of the normalizing induction manoeuvre. By maintaining the inducing effort, the worsening of the deformity decreases progressively. Once this reduction has occurred, the treatment can be stopped. The presence of a worsening phase appears to be essential for subsequent achievement of the desired corrective effect. A full postural evaluation in all three planes must therefore be performed in all cases, in order to select the deformities that will be transiently worsened. When evaluating the trunk, Nisand suggested that rigorous analysis of morphological contours enables the clinician to infer the shape of the spine in three dimensions [30]. The correlation between the scoliotic curves and the shape of the trunk can be revealed by superimposing photos and X-ray images (Fig. 2). The importance that Nisand attaches to the observation of morphological contours concurs with Bernard's recommendations on evaluating the thorax's external contours in scoliosis[7].
Full-size image (38 K)
Fig. 1. 
A schematic, step-by-step description of normalizing induction: active induction (via a high-amplitude movement) induces the transient aggravation of a remote, pre-existing deformity (i.e. the evoked response). Through maintenance of the inductive effort, the worsening of the deformity progressively decreases.
Full-size image (33 K)
Fig. 2. 
The left lumbar curve projects laterally between the iliac crest and the bottom right part of the rib cage. The right thoracic curve is amplified as the ribs “fan out” and projects laterally near the middle right part of the rib cage. The outline of the long, right curvature of the cervical and upper thoracic spine can be seen near the right axillary fossa.
In the present case, we sought to reduce the genu varum and the scoliotic deformity. In Postural Reconstruction®, these deformities are transiently aggravated during the physiotherapy session. A normalizing induction manoeuvre involving arm abduction was selected for its ability to induce the desired aggravations. Although other induction manoeuvres were applied (albeit much less frequently), only the arm abduction manoeuvre is described here. The normalizing induction was achieved by combining maximal medial rotation of the arm with abduction (Fig. 3). The patient achieved the required maximum medial rotation by performing a 30° elbow flexion and ensuring that his wrist remained in contact with ground. At the end of the movement, the arm forms a smooth curve. This combination of movements almost always induces uncontrolled convexification of the ipsilateral contours of the trunk. The hypothesis is that this convexification reflects the accentuation of the spinal convexity through involuntary activation of the contralateral paraspinal muscles (Fig. 4).
Full-size image (27 K)
Fig. 3. 
A combination of two maximum-amplitude movements: abduction and medial rotation of the arm. At the end the movement, the arm should form a smooth curve.
Full-size image (37 K)
Fig. 4. 
Abduction during medial rotation of the left arm reveals a left thoracic curve. This spinal curvature is amplified laterally as the ribs “fan out”.
In the present case, abduction and medial rotation of the right arm induced involuntary accentuation of right lower costal curvature, which reflected transient worsening of the right lumbar curve. Likewise, abduction and medial rotation of the left arm induced involuntary accentuation of left lower costal curvature, which reflected the transient aggravation of the left thoracic curve. At the same time, this abduction pushed the left knee outward and towards the ground. In fact, this movement corresponded to rearward and lateral increases in the deformities observed during the postural examination (i.e. genu varum and genu recurvatum). The induced, transient aggravation of the deformities testified to the manoeuvre's efficacy. Progressive reduction of the deformities upon maintenance of the induction means that the manoeuvre can be stopped. The patient adopted a specific breathing pattern (focused on deep exhalation) while performing the normalizing induction manoeuvre. The exhalation had to be regular and as unimpeded (by the lips, tongue, glottis, etc.) as possible. This manoeuvre was applied for a total of about forty minutes at the start of the course of treatment and the duration was reduced to 20 minutes at the end of the course of treatment.
Each physiotherapy session lasted for between 30 and 60 minutes. The intervention was planned in three phases: 28 weekly sessions, 24 fortnightly sessions and 7 monthly sessions (i.e. a total of 59 sessions over a 26-month period). No other physiotherapy was administered during this time and no exercises were performed at home. No medications were administered. After the end of the treatment period (time point T3), the patient was followed up for 3 years.

1.2.3. The efficacy criteria

In line with the treatment goals, the following efficacy criteria were chosen: pain intensity, the intercondylar distance, the angle of trunk rotation and the Cobb angles. These parameters were recorded at the initial examination (T0) and then 6 months (T1), 12 months (T2) and 26 months (T3) after the start of the course of treatment.
The pain intensity was graded from 0 mm (no pain) to 100 mm (the worst imaginable pain) on a VAS [12]. This scale is simple to use, reproducible and sensitive to clinical change. As such, it has descriptive value for a given individual and enables intra-individual monitoring. We did not find any literature data on the psychometric properties of VASs in the assessment of knee pain.
The intercondylar distance (in cm) was measured according to standard clinical practice, with the subject in closed stance and viewed from the front (to counter the effect of squinting patella). We did not find any literature data on the psychometric characteristics of this measurement. The intercondylar distance nevertheless constitutes the clinical criterion for differentiating between a disease state and a normal state. The femur-tibia angle was not chosen as an efficacy criterion. Radiography of the legs could not be justified at the end of the course of treatment, due to the complete relief of knee pain and the repeated exposure to X-rays required for the follow-up of scoliosis. This is why qualitative photographic assessments were used to complement clinical measurements of the intercondylar distance. The photos were taken under standardized conditions (with a gridded backdrop, ground markers and measurement of the camera's distance and height, with the patient in closed stance and looking straight ahead with a horizontal gaze).
The angle of trunk rotation was measured while the patient was bending over forwards, with the legs straight and the hands together [17]. The trunk was observed from behind the patient. Once the area of greatest sagittal asymmetry was identified, a Bunnell scoliometer was used to measure the slope in degrees [10]. The notch in the scoliometer was placed over the spine. The presence of a gibbosity means that the scoliometer tips towards the body side with the concavity. The position of the mercury bead provides the angle of trunk rotation [10]. The intra- and inter-observer reliability of this measurement has been demonstrated [8].
The Cobb angle [13] is measured in routine clinical practice and remains the “gold standard” for diagnosis, prognostic evaluation, follow-up and treatment choice [1] and [38].
Moreover, a morphological analysis [14][30] and [31] was performed at each time point. It provides a qualitative assessment of the treatment's effects on the patient's posture. The morphological analysis was performed as follows. The patient stood in closed stance (with the big toes and heels touching, to ensure reproducibility). No instructions were given or intimated other than the need to look straight ahead and keep the head level. Frontal, sagittal and posterior analyses were successively performed. This analysis is reproducible with respect to reference standards. The key parameters documented in the morphological analysis are as follows:
the symmetry or asymmetry of the body's contours, when viewed from the front and from the rear. Clinically, it is found that asymmetric contours reflect loss of the spine's frontal alignment;
the sites of contact points between the legs, relative to a specific reference framework (depending on the posture examined). The optimal contact points are the medial malleoli, the upper third of the calves, the medial aspects of the knees and the upper third of the adductors;
the head–thorax–pelvis alignment, in a sagittal view. This was assessed with respect to a virtual line running from the tragus of the ear to the apex of the skin over the humeral head, the great trochanter, the lateral femoral epicondyle and the base of the fifth toe. The angle of this line with respect to the vertical was also noted.

1.3. Results

The results at each time point were examined with respect to the selected efficacy criteria (Table 1 and Fig. 5 and Fig. 6).
Table 1.
Quantitative treatment outcomes.
T0
Risser grade 2
Height: 170.5 cm
T1
Risser grade 3
Height: 171.5 cm
T2a
Risser grade 4
Height: 173 cm
T3b
Risser grade 5
Height: 175 cm
Right knee painVAS = 40 mmVAS = 0 mmVAS = 0 mmVAS = 0 mm

Left knee painVAS = 20 mmVAS = 0 mmVAS = 0 mmVAS = 0 mm

Intercondylar distance7 cm4 cm3.30 cm3 cm

Lumbar Cobb angle (T12-L4)18°17°18°11°

Thoracic Cobb angle (T7-T11)13°10°15°

Angle of trunk rotationc
VAS: visual analogue scale.
a
At this stage, the orthopaedist suggested the condition was unlikely to worsen and that the spine had stabilized. Monitoring was therefore stopped.
b
A spinal X-ray was performed following a request by the patient's parents.
c
At T0, the patient was using a low heel to compensate for a 7 mm rightward pelvic imbalance. At T1, T2 and T3, the measurements were performed without the heel; the pelvic imbalance was found to be 1 mm, 1 mm and 3 mm, respectively. The pelvic imbalance was determined radiographically using a frontal view.
Full-size image (51 K)
Fig. 5. 
Qualitative evaluation of the change over time in spinal curvature: the initial evaluation (T0), 6 months after starting treatment (T1), 12 months after starting treatment (T2) and 26 months after starting treatment (T3).
Full-size image (94 K)
Fig. 6. 
Qualitative evaluation of the change over time in genu varum: the initial evaluation (T0), 6 months after starting treatment (T1), 12 months after starting treatment (T2) and 26 months after starting treatment (T3). The reproducibility of this last photo was affected by a change of premises.
Comparison of the VAS results at T0 and T3 evidenced complete resolution of the knee pain, with the score falling from 40 mm to 0 mm on the right and from 20 mm to 0 mm on the left. The intercondylar distance decreased from 7 to 3 cm; the lumbar ankle of trunk rotation decreased from 7° to 5°, the thoracic Cobb angle decreased from 13° to 5° and the lumbar Cobb angle decreased from 18° to 11°.
The photos of the patient in a reproducible position (in closed stance, with the heel and big toes touching) at T0 and T3 (Fig. 7) enabled us to assess the treatment's effects on morphological contours of the leg:
when viewed from the front, the gaps between the adductors, the femoral condyles and the calves were found to be smaller and the anterolateral crease of the left ankle was less marked;
when viewed from the rear, the medial femoral condyles protruded less towards the rear and the lateral condyles protruded less towards the front;
when viewed from the side, the left knee was better aligned with the right knee.
Full-size image (97 K)
Fig. 7. 
A comparative, qualitative, morphological evaluation of the legs at T0 and at T3: a: frontal view; b: a rear view; c: a right sagittal view.
At the end of the follow-up period (3 years after T3), standardized photos confirmed the maintenance of the successful morphological outcome for the legs (Fig. 8).
Full-size image (73 K)
Fig. 8. 
A follow-up assessment (right panel) 3 years after the end of treatment (T3, left panel) confirmed the long-term reduction in genu varum.

1.4. Discussion

1.4.1. The legs

In the context of this case report, pretreatment evaluations had not been performed. The intervention's effects cannot therefore be compared with hypothetical changes in the absence of treatment. However, spontaneous reduction in genu varum is unlikely, considering the patient's age (> 12). Since growth of the legs had terminated, the observed correction cannot have been due to changes in bone size. Hence, only realignment of the various segments could have occurred. A placebo effect can, of course, be considered with respect to the pain relief but not with respect to realignment of the legs. In fact, there are no literature reports of lability for this type of deformity.
The photographic results at T3 prompted us to consider the structural basis of these morphological improvements:
the medial femoral condyles protruded less toward the rear and the lateral condyles protruded less towards the front. This testifies to a reduction in misalignment in the transversal plane (i.e. medial rotation of the femur). Evaluation of medial rotation with respect to the protuberance of the medial condyles in closed stance appears to be more reliable than observation of the patellar positions – especially when the feet are not quite together. In fact, the patella is a sesamoid bone. Squinting patella depends on several variables: the shape of the patella's posterior aspect, the shape of the femoral trochlea and the tension in the patellar retinacula, vastus and rectus femoris. Even though measurement of the medial condyle seems more reliable than measurement of the patella, one must take account of the knee's degree of flexion or recurvatum. Knee recurvatum has a tendency to accentuate the femoral medial rotation, whereas knee flexion has a tendency to reduce it;
the reduction in the left ankle's anterolateral crease testified to a decrease in the abnormal medial rotation of the distal leg segment;
the improvement in knee position in a sagittal view testified to the reduction in recurvatum. It should be noted that this reduction was not initially a treatment goal. At no point did we apply techniques intended to reduce hyperlaxity in general or hyperlaxity at the knees in particular. This decrease in recurvatum occurred concomitantly with the reduction in medial rotation of the femur. Clinically, one can note that active, lateral rotation of the femur during stance reduces recurvatum immediately but temporarily. This prompts one to question whether the observed decrease in medial rotation of the femur causes a reduction in recurvatum.
At the end of the follow-up period (3 years after T3), standardized photos emphasized the maintenance of the morphological corrections of the legs. This observation suggests that the morphological outcome obtained here was relatively long-lasting.
Samaei et al. have shown that misalignment in genu varum may perturb mediolateral balance; in turn, this may increase the risk of injury during sporting activities [33]. In view of the potential risk of injury and indeed arthritis [34], early reduction of the deformity in this young patient may constituted a preventive treatment option. Moreover, in a study of 60 children, Talarico et al. [36] evidenced the presence of genu varum and a “scoliotic attitude” in 10% of the participants. The authors suggested that it was important to treat the legs as early in life as possible, in order to prevent the scoliotic attitude from becoming a structural feature.

1.4.2. The spine

Scoliosis is considered to have worsened when a spontaneous 5° increase in the Cobb angle is observed over a 4- or 6-month period [1]. Since pretreatment radiological evaluations were not performed in the present case, we were unable to determine the rate of progression of lumbar curvature prior to the intervention.
Avellanet et al. reported on the case of a young man presenting a 10° lumbar scoliosis that worsened to 12° between Risser grades 4 and 5. Bone maturation may therefore only be complete at Risser grade 5 [5]. In the case reported here, the lumbar Cobb angle decreased between Risser grades 4 and 5. Although spontaneous reduction can never be ruled out and is frequent in juvenile scoliosis, it is rare in adolescent scoliosis [18]. In view of the absence of spinal pain here, the correction of spinal alignment cannot be attributed to the adoption of a pain-relieving posture. The evaluator-dependant nature of Cobb angle measurement must be taken into account when considering the results [32]. However, similar conclusions can be drawn on the basis of the photos.
The angle of trunk rotation decreased by 2°. This improvement was very small and was measured at T1, during a phase in which the Cobb angle was stable. At T3, the Cobb angle was smaller and the trunk rotation had not worsened. These findings contradict the linear correlation between the clinical measurement of spinal rotation and the Cobb angle reported in the literature [22]. Given of the risk of worsening [5] and the potential functional impact reported in the literature [9], reducing the scoliotic deformity constituted a preventive treatment option in this young patient.

1.4.3. The treatment

Our clinical observations prompted us to consider that dysregulation of the postural regulation system may be a common denominator in the occurrence and aggravation of certain postural disorders. In the field of scoliosis, this hypothesis fits with the literature data [15] and [30].
The Postural Reconstruction® method has been taught at the university of Strasbourg for the last twenty or so years and has prompted the creation of a university diploma in this field. Many non-indexed publications report positive effects on pain, dysfunction and deformities of the musculoskeletal system. In a series of seven adults, the Cobb angles of the scoliotic curvatures were found to be lower following treatment with Postural Reconstruction®[16]. Postural Reconstruction®’s impact on adolescents with minor idiopathic scoliosis that spontaneously worsens is currently being studied in a randomized, controlled trial at Strasbourg university hospital.
The specific tool used in this intervention is called normalizing induction. The neuromuscular facilitation/inhibition mechanism differs from other interventions using motor irradiation [2][3][20] and [25]by virtue of its use of transient aggravation of pre-existing deformities. Postural Reconstruction®’s mechanism of action needs to be confirmed. A single photon emission computed tomography study of brain plasticity following Postural Reconstruction® sessions is now underway. Likewise, we are currently performing a randomized, controlled study of the impact of a specific Postural Reconstruction® technique on motoneuron excitability (as measured by Hoffmann's reflex). These studies should deepen our knowledge of the mechanisms that underlie normalizing induction.

1.5. Conclusion

The observed effects of Postural Reconstruction® physiotherapy on genu varum and adolescent idiopathic scoliosis in the case reported here suggest that there is a need to study larger series of cases and, eventually, to perform controlled, randomized, clinical trials. If our results can be confirmed by further research, the method's non-invasive nature and ease of use would make it a valuable additional tool in the conservative treatment of certain postural disorders.

Disclosure of interest

The authors declare that they have no conflicts of interest concerning this article.

2. Version française

2.1. Introduction

La déformation en genu varum et la scoliose idiopathique sont des troubles posturaux régulièrement observés chez les adolescents.
Chez le garçon, le varum serait plus fréquent que le valgum [11]. Un morphotype en genu varum est qualifié de pathologique lorsque l’écart intercondylien est supérieur à 5 cm, ou si l’angle fémoro-tibial est négatif [11]. La chirurgie est indiquée chez l’adolescent uniquement lorsque la déformation est sévère et que celle-ci persiste au-delà de 11–12 ans [24]. Cette déformation constitue un facteur biomécanique de risque d’apparition d’arthrose fémoro-tibiale médiale et de son aggravation par augmentation de charge sur le compartiment médial [26] and [34]. En France comme aux États-Unis, la gonarthrose constitue un problème de santé publique [29] and [37]. Le renforcement musculaire (abducteurs, adducteurs de hanche, quadriceps) a des effets bénéfiques sur les algies et la fonction. Il ne modifie cependant pas la désaxation en varum [6] and [26].
La scoliose idiopathique de l’adolescent est définit par la présence d’une courbure vertébrale supérieure à 10° d’angle de Cobb. Sa prévalence est de 1 à 3 % dans la population entre dix et 16 ans [1]. À l’adolescence, les scolioses lombaires seraient moins évolutives que les scolioses thoraciques ou thoracolombaires. Les courbures à convexité droite seraient néanmoins deux fois plus véloces que celles à convexité gauche [4]. À l’âge adulte, les scolioses lombaires sont susceptibles d’évoluer vers la dislocation rotatoire et la cyphose lombaire. Il est admis qu’elles seraient à l’origine d’algies difficiles à traiter [21]. Un consensus international se dégage quant aux indications de la chirurgie pour les scolioses de l’adolescent en croissance dont l’angle de Cobb est supérieur à 45–50° [1]. Les approches conservatrices, notamment physiothérapiques, restent discutées. Les équipes d’Europe centrale attribuent à des exercices physiques auto-administrés en trois dimensions une influence positive sur la courbure scoliotique [19]. Pour les experts Nord-Américains, l’efficacité de la physiothérapie à modifier l’évolution naturelle de la scoliose n’est pas démontrée [1][28] and [38].
Cet article rapporte les effets, chez un adolescent de 16 ans, d’une intervention de physiothérapie sur ces deux troubles posturaux : un genu varum bilatéral à prédominance gauche avec gonalgies et une scoliose idiopathique lombaire droite avec une contre courbure non structurale thoracique gauche. En raison du caractère multifocal du trouble postural, le choix de l’intervention physiothérapique s’est porté sur des techniques issues de la méthode de Reconstruction Posturale®. L’outil thérapeutique propre à cette méthode est l’induction normalisatrice. Cet outil procède d’un processus de facilitation neuromusculaire[2] and [3].
Il présente l’avantage d’atteindre des objectifs distants, sans sollicitation directe des zones en souffrance. Il peut être appliqué en mode ambulatoire, avec une rythmicité ne dépassant pas une séance par semaine. Par ailleurs, la non nécessité d’exercices auto-administrés simplifie considérablement les problèmes d’observance rapportés lors de la prescription d’exercices à domicile [27].

2.2. Patient et méthode

2.2.1. Le cas clinique

Un jeune homme de 16 ans souffre depuis trois mois de gonalgies péri-patellaires prédominantes à droite. Absentes au repos, elles sont gênantes à la montée des escaliers et empêchent la pratique du taekwondo. Leur intensité moyenne, mesurée à l’aide de l’échelle visuelle analogique (EVA), est cotée à 40 mm à droite et 20 mm à gauche. Des craquements indolores, ressentis à la mobilisation du genou, sont récurrents à droite. L’orthopédiste évoque un morphotype à tendance laxe se traduisant par un genu recurvatum bilatéral à prédominance gauche en station debout, ainsi qu’un morphotype en tibia varus bilatéral plus important à gauche. Un strabisme patellaire est objectivable pieds joints. La torsion tibiale latérale est accentuée. Mesurée selon la méthode de Engel et Staheli [35], elle est évaluée à 60° à gauche et 45° à droite, les valeurs normatives sont comprises entre 25° et 40° [23]. La torsion fémorale est normale des deux côtés. Les incidences radiologiques fémoro-patellaires ne montrent pas de signe d’ostéochondrite. La télémétrie des membres inférieurs confirme le varum asymétrique (6° à gauche, 4° à droite). L’écart intercondylien, mesuré patient debout, patellas de face, chevilles au contact, est de 7 cm. En l’absence de gêne fonctionnelle sévère, l’option chirurgicale est écartée.
C’est à l’occasion de la visite inaugurale chez l’orthopédiste que le diagnostic de scoliose idiopathique est posé : lombaire droite avec rotation vertébrale (T12-L4) de 18° d’angle de Cobb et thoracique gauche sans rotation vertébrale (T7-T11) de 13°. Une gibbosité est détectée au niveau lombaire. Elle est pararachidienne droite. La pente gibbositaire est mesurée à 7° au scoliomètre (une talonnette compense un déséquilibre pelvien vers la droite de 7 mm). L’examen neurologique est normal. Il n’y a pas de douleur rachidienne. Le signe de Risser est évalué à 2/5. La taille est de 170,5 cm. Les critères requis pour une orthèse vertébrale ne sont pas réunis. La croissance n’étant pas achevée, un suivi radiologique à intervalle de six mois est recommandé. L’orthopédiste préconise aussi une prise en charge physiothérapique des troubles posturaux par la méthode de Reconstruction Posturale®.

2.2.2. L’intervention physiothérapique

Les objectifs thérapeutiques, en adéquation avec les attentes du patient et des parents sont, à court terme, la résolution des gonalgies afin de permettre la reprise de l’activité sportive. À moyen terme, ils visent la réduction des genu varum et de la déformation scoliotique. À long terme, c’est la prévention du retentissement fonctionnel potentiel de ces atteintes qui est attendue.
Tel qu’énoncé préalablement, l’induction normalisatrice procède d’un processus de facilitation neuromusculaire (Fig. 1[2] and [3]. L’irradiation est déclenchée par certains mouvements de grande amplitude réalisés en actif, ou en actif aidé. Les observations cliniques montrent que le processus d’irradiation est susceptible d’amplifier à distance les déformations spontanées préexistantes de l’appareil locomoteur situées sur le trajet de l’irradiation. Ces aggravations sont involontaires et non maîtrisables par le patient. Elles constituent le critère de validité de toute technique en Reconstruction Posturale®. Sur le maintien de l’effort inducteur, les déformations aggravées se réduisent progressivement. Cette réduction constitue le critère d’arrêt des techniques.
Full-size image (43 K)
Fig. 1. 
Démembrement de l’induction normalisatrice : une sollicitation active inductrice (mouvement de grande amplitude) est susceptible d’induire à distance l’aggravation transitoire de déformations préexistantes (réponse évoquée). Sur le maintien de l’effort inducteur, les déformations aggravées se réduisent progressivement.
La phase d’aggravation transitoire préalable apparaît cliniquement comme un passage obligé, afin d’obtenir l’effet correcteur recherché. Une évaluation posturale intégrale, réalisée dans les trois plans de l’espace, est de ce fait systématiquement réalisée, afin de sélectionner les déformations à aggraver transitoirement. En ce qui concerne l’évaluation au niveau du tronc, Nisand suggère que l’analyse rigoureuse des contours et des modelés permet d’inférer la forme du rachis dans les trois plans de l’espace[30]. La corrélation entre les courbures scoliotiques et les contours du tronc peut être mise en évidence par la juxtaposition photo/radios (Fig. 2). L’importance attachée par cet auteur à la lecture de la morphologie converge avec les recommandations de Bernard concernant l’évaluation de la forme externe du thorax dans la scoliose [7].
Full-size image (33 K)
Fig. 2. 
La concavité gauche de la courbure du rachis lombaire se projette pariétalement entre la crête iliaque et le bas du gril costal droit. La convexité droite de la courbure du rachis thoracique, amplifiée par « l’éventail costal », se projette pariétalement au niveau du gril costal moyen droit. L’ébauche de la longue concavité droite du rachis cervical et thoracique haut peut être retrouvée au niveau du creux axillaire droit.
Chez le patient, la réduction des genu varum et de la déformation scoliotique est recherchée. La démarche thérapeutique, propre à cette méthode, consiste à provoquer l’aggravation transitoire préalable de ces déformations.
Dans cette intervention, la technique d’abduction du membre supérieur a été systématiquement sélectionnée pour son aptitude à provoquer les aggravations recherchées. D’autres techniques ont été appliquées de manière plus inconstante. Il a été choisi de ne décrire ici que la technique d’abduction.
Dans cette technique, une rotation médiale maximale du bras est systématiquement associée à l’abduction (Fig. 3). Le mouvement combiné est réalisé en décubitus, en actif aidé, dans la plus grande amplitude disponible. Le physiothérapeute aide le patient dans son effort d’abduction par une prise au niveau de l’extrémité distale du bras. Cette prise aide aussi à maintenir le coude dans une amplitude de flexion d’environ 30°. Cette flexion, associée au maintien actif du poignet au contact du sol, garantit l’amplitude rotatoire maximale du bras. En fin de course, l’ensemble du membre supérieur décrit un arrondi harmonieux. Ce mouvement combiné, abduction et rotation médiale, induit la convexification incontrôlable du contour homolatéral du tronc. L’hypothèse de travail est que cette convexification reflète l’accentuation de la convexité rachidienne située en regard (Fig. 4).
Full-size image (27 K)
Fig. 3. 
Deux mouvements sont associés dans la plus grande amplitude disponible : l’abduction et la rotation médiale du bras. En fin de course, le membre supérieur décrit un arrondi harmonieux.
Full-size image (37 K)
Fig. 4. 
L’abduction en rotation médiale du membre supérieur gauche fait apparaître une courbure thoracique à convexité gauche. Cette courbure rachidienne est amplifiée pariétalement par l’ouverture de « l’éventail costal ».
En l’occurrence, chez le patient :
réalisée à droite, l’abduction en rotation médiale induit la convexification involontaire du contour costal inférieur droit. Cette convexification reflète l’aggravation transitoire de la courbure lombaire droite ;
réalisée à gauche, l’abduction en rotation médiale induit la convexification involontaire du contour costal moyen gauche. Cette convexification reflète l’aggravation transitoire de la courbure thoracique gauche. Simultanément, cette abduction induit aussi l’enfoncement incontrôlable du genou gauche dans le sol. Celui-ci pousse vers l’arrière et le dehors. En l’occurrence, cet enfoncement correspond à l’augmentation bidimensionnelle de la déformation préexistante observée lors de l’évaluation posturale (genu varum et genu recurvatum).
Ces aggravations transitoires induites constituent le critère de validité de la technique. Leur réduction, sur le maintien du mouvement actif d’abduction en rotation médiale, constitue le critère d’arrêt. Des expirations actives y sont associées. Elles mobilisent la totalité du volume de réserve expiratoire.
La durée totale d’application de cette technique était d’une quarantaine de minutes en début de traitement. Cette durée s’est réduite à 20 minutes au fil des séances.
Les séances sont individuelles. Elles ont une durée variant entre 30 et 60 minutes. L’intervention a été cadencée en trois séquences : 28 séances hebdomadaires, 24 séances bi-mensuelles et sept séances mensuelles, soit un total de 59 séances en 26 mois. Aucune autre intervention physiothérapique n’a été entreprise durant cette période. Aucun exercice auto-administré n’a été demandé. Il n’y a pas eu de consommation médicamenteuse.
À la fin de la période de l’intervention thérapeutique (à T3), il y a eu une période de suivi de trois ans.

2.2.3. Les critères de jugement et leur mesure

Pour être en adéquation avec les objectifs thérapeutiques, les critères retenus pour évaluer les effets de l’intervention sont : l’intensité des algies, la distance intercondylienne, les valeurs en degrés de la gibbosité lombaire et des angles de Cobb. Les mesures ont été réalisées lors de l’évaluation initiale (T0), à six mois (T1), 12 mois (T2) et 26 mois (T3) après le début de l’intervention thérapeutique.
La mesure de l’intensité des algies est réalisée à l’aide de l’échelle visuelle analogique graduée de 0 à 100 mm [12]. Un score égal à zéro correspond à une absence de douleur. Un score égal à 100 correspond à la douleur maximale imaginable. Cette échelle est simple d’utilisation. Le score évalué a une valeur descriptive pour un individu donné et permet un suivi intra-individuel. Ce critère est sélectionné parce qu’il est reproductible et sensible aux changements cliniques. Nous n’avons pas trouvé d’essais testant ses qualités psychométriques dans les gonalgies en particulier.
La mesure de l’écart intercondylien est réalisée conformément à la pratique courante en clinique, sujet debout, patellas de face pour neutraliser le strabisme patellaire et chevilles au contact. La mesure est centimétrique. Nous n’avons pas trouvé d’études testant ses valeurs psychométriques. La valeur mesurée constitue cependant le critère clinique qui permet de différentier un état qualifié de pathologique d’un état normal. La mesure de l’angle fémoro-tibial n’a pas été retenue comme critère de jugement. La télémétrie des membres inférieurs ne pouvait se justifier en fin d’intervention du fait de la résolution complète des gonalgies et de l’exposition répétée aux rayons X nécessitée par le suivi de la scoliose. C’est pourquoi une évaluation qualitative sur photographies complète la mesure clinique de l’écart intercondylien. Les photographies sont standardisées. Elles sont réalisées dans le respect de paramètres de reproductibilité (bâche quadrillée, repère au sol, distance et hauteur de l’appareil photographique, position du patient debout, pieds joints des talons aux hallux, regard à l’horizontal).
La mesure de la gibbosité lombaire est réalisée au cours de la flexion antérieure du tronc, genoux tendus et mains jointes [17]. L’observation est tangentielle au dos du patient. Lorsque l’asymétrie sagittale maximale est repérée, la pente gibbositaire est mesurée en degrés à l’aide du scoliomètre de Bunnel [10]. L’encoche du scoliomètre est placée en regard des processus épineux. La gibbosité fait pencher l’instrument du côté de la concavité. La position de la bille de mercure permet de repérer la valeur en degrés de la gibbosité. Pour l’inventeur de cet instrument, cette mesure clinique évalue l’angle de rotation du tronc [10]. La fiabilité intra- et inter-examinateurs de la mesure a été montrée [8].
La mesure des angles de Cobb [13] est utilisée en pratique clinique courante. Elle reste le gold standardpour le diagnostic, l’évaluation du pronostic, le suivi de l’évolution et le choix de l’option thérapeutique[1] and [38].
De plus, une analyse morphologique [14][30] and [31] a été réalisée à chaque temps de mesure. Elle permet une appréciation qualitative des effets de l’intervention sur la posture du patient. L’analyse est effectuée de la façon suivante : le patient est debout pieds joints des talons aux hallux (pour assurer la reproductibilité). Aucune consigne n’est donnée, ni suggérée, si ce n’est de garder le regard à l’horizontale. L’analyse est faite successivement de face, de profils et de dos. Elle est de manière constante comparative à des normes de références.
Les points essentiels documentés sont :
les éléments de symétrie ou d’asymétrie des contours corporels sur les vues de face et de dos. Cliniquement, on constate qu’une asymétrie des contours reflète la perte de la rectitude frontale du rachis ;
la localisation des points de contact entre les membres inférieurs par rapport à un référentiel propre à la position d’examen. Les contacts optimaux sont les malléoles médiales, le tiers supérieur des mollets, les faces médiales des genoux, le tiers supérieur des adducteurs ;
sur les profils, l’alignement des masses tête–thorax–bassin par rapport à une ligne virtuelle abaissée du tragus de l’oreille sur l’apex des reliefs cutanés de la tête humérale, du grand trochanter, de l’épicondyle fémoral latéral et de la base du quintus. L’inclinaison générale de cette ligne par rapport à la verticale est également documentée.

2.3. Résultats

Les résultats à chaque temps de mesure reprennent les critères de jugements retenus (Tableau 1 et Fig. 5 and Fig. 6).
Tableau 1.
Résultats quantitatifs de l’intervention thérapeutique.
T0
Risser 2
Taille : 170,5 cm
T1
Risser 3
Taille : 171,5 cm
T2a
Risser 4
Taille : 173 cm
T3b
Risser 5
Taille : 175 cm
Gonalgies droitesEVA = 40 mmEVA = 0 mmEVA = 0 mmEVA = 0 mm

Gonalgies gauchesEVA = 20 mmEVA = 0 mmEVA = 0 mmEVA = 0 mm

Écart intercondylien7 cm4 cm3,30 cm3 cm

Angle de Cobb lombaire (T12-L4)18°17°18°11°

Angle de Cobb thoracique (T7-T11)13°10°15°

Gibbosité lombaire droitec
EVA : échelle visuelle analogique.
a
À ce stade, l’orthopédiste indique la fin de la période d’évolutivité potentielle et la stabilisation de la statique rachidienne et met fin à la surveillance.
b
La téléradiographie du rachis est réalisée à la demande des parents.
c
À T0, une talonnette compense un déséquilibre pelvien vers la droite de 7 mm. À T1, T2, T3, la mesure a été faite sans talonnette, le déséquilibre pelvien étant respectivement de 1 mm, 1 mm, 3 mm. Le déséquilibre pelvien a été mesuré par le radiologue sur la téléradiographie de face.
Full-size image (51 K)
Fig. 5. 
Évaluation qualitative de l’évolution des courbures rachidiennes : évaluation initiale (T0) ; à six mois après le début de l’intervention (T1) ; à 12 mois après le début de l’intervention (T2) ; à 26 mois après le début de l’intervention (T3).
Full-size image (91 K)
Fig. 6. 
Évaluation qualitative de l’évolution des genu varum : évaluation initiale (T0) ; à six mois après le début de l’intervention (T1) ; à 12 mois après le début de l’intervention (T2) ; à 26 mois après le début de l’intervention (T3). La reproductibilité de cette dernière photographie a été affectée par un changement de locaux.
La comparaison des résultats à T0 et à T3 met en évidence la résolution complète des gonalgies : de 40 à 0 mm à droite et de 20 à 0 mm à gauche (EVA). L’écart intercondylien a diminué de 7 à 3 cm ; la gibbosité lombaire de 7° à 5° ; l’angle de Cobb thoracique de 13° à 5° et l’angle de Cobb lombaire de 18° à 11°.
Les photographies du patient à T0 et à T3 (Fig. 7), sur une position reproductible pieds joints des talons aux pointes, permettent de comparer les effets de l’intervention sur la morphologie des membres inférieurs :
vue de face, l’écart entre les adducteurs, les condyles fémoraux et les mollets est réduit ; la fermeture en « coup de hache » de l’angle antérolatéral de la cheville gauche est moins marqué ;
vue de dos, les condyles fémoraux médiaux apparaissent moins saillants vers l’arrière et les condyles latéraux, moins fuyants vers l’avant ;
vue de profil, le genou gauche ne dépasse plus en arrière du genou droit.
Full-size image (100 K)
Fig. 7. 
Évaluation morphologique qualitative comparative des membres inférieurs à T0 et à T3 : a : vue de face ; b : vue de dos ; c : vue du profil droit.
À la fin de la période de suivi, trois ans après T3, des photographies standardisées montrent le maintien du résultat morphologique obtenu sur les membres inférieurs (Fig. 8).
Full-size image (73 K)
Fig. 8. 
Une période de suivi permet de montrer la pérennité de la réduction des genu varum trois ans après la fin de l’intervention thérapeutique (T3).

2.4. Discussion

2.4.1. Les membres inférieurs

Dans le contexte d’un rapport de cas, des évaluations en amont de l’intervention thérapeutique n’ont pas été réalisées. Les effets de l’intervention ne peuvent donc être comparés à une ligne de base d’abstention thérapeutique.
Une réduction spontanée des genu varum ne peut être retenue compte tenu de l’âge du patient (> à 12 ans). La croissance des membres inférieurs étant achevée, la correction ne peut pas être de nature osseuse. Seul un réalignement des segments peut alors être envisagé. L’effet placebo peut bien entendu être évoqué dans la résolution des algies, mais il ne peut l’être pour le réalignement des membres inférieurs. En effet, la littérature n’évoque pas de notion de labilité pour ce type de déformation.
Les modifications morphologiques visibles sur les photographies à T3, induisent une réflexion sur la signification structurelle de ces améliorations :
les condyles fémoraux médiaux apparaissent moins saillants vers l’arrière et les condyles latéraux, moins fuyants vers l’avant. Cela témoigne d’une réduction de la malposition en rotation médiale du fémur. Cette évaluation de la rotation médiale par la saillie des condyles médiaux en position debout pieds joints, semble être plus fiable que l’observation de la position des patellas, surtout si les pieds ne sont pas complètement joints. En effet, la patella peut être assimilée à un os sésamoïde. Son strabisme est dépendant de plusieurs variables : forme de la face postérieure de la patella, de la trochlée fémorale, tension des retinaculum patellaires, des muscles vastes et du droit fémoral. Même si la lecture du condyle médial est plus fiable que celle de la patella, elle doit toutefois être pondérée par la composante en flexum ou en recurvatum du genou. Le recurvatum a tendance à accentuer l’aspect en rotation médiale, alors que le flexum l’estompe ;
la réduction du « coup de hache » antérolatéral de la cheville gauche témoignerait d’une réduction de la malposition en rotation médiale de l’extrémité distale du segment jambier ;
la réduction de la malposition du genou gauche de profil atteste de la réduction du recurvatum. Précisons ici qu’il ne s’agissait pas là d’un objectif initial de l’intervention. À aucun moment, celle-ci n’a utilisé des techniques susceptibles de réduire une hyperlaxité, en particulier au niveau des genoux. La réduction du recurvatum a été concomitante avec celle de la rotation médiale du fémur. Cliniquement, on constate qu’une rotation latérale active du fémur en position debout réduit instantanément et transitoirement le recurvatum. D’où la question : la réduction de la rotation médiale du fémur observée est-elle à l’origine de la réduction du recurvatum ?
À l’issue de la période de suivi, en l’occurrence trois ans après T3, des photographies standardisées permettent de constater le maintien de la correction des membres inférieurs, ce qui semble plaider en faveur d’une certaine pérennité des résultats morphologiques obtenus.
Samaei et al. ont montré qu’une désaxation en genu varum perturberait l’équilibre postural dans le sens médio-latéral, ce qui serait susceptible d’augmenter le risque de blessures lors des activités sportives [33].
Considérant le risque potentiel traumatique, mais aussi arthrogène [34], la réduction précoce de la déformation constitue chez ce jeune patient, un geste de prévention.
Talarico et al. [36] ont mis en évidence la présence d’un genu varum et d’une attitude scoliotique chez 10 % des enfants, dans une étude en comportant 60. Les auteurs évoquent l’importance d’une intervention précoce sur les membres inférieurs afin de prévenir la structuralisation d’une attitude scoliotique.

2.4.2. Le rachis

Une scoliose présente un caractère évolutif dès lors qu’une aggravation spontanée de 5° de l’angle de Cobb est objectivée sur deux radiographies à quatre ou six mois d’intervalle [1]. Des évaluations radiologiques en amont de l’intervention thérapeutique n’ayant pas été réalisées, l’évolutivité de la courbure lombaire n’a, de ce fait, pas été montrée.
Avellanet et al. rapportent le cas d’un jeune homme présentant une scoliose lombaire de 10° qui s’est aggravée de 12° entre Risser 4 et 5. La maturation osseuse ne serait donc véritablement achevée qu’au stade de Risser 5 [5].
Dans le cas rapporté, l’angle de Cobb lombaire a été réduit entre Risser 4 et 5. Une régression spontanée ne peut être exclue. Fréquente dans les scolioses juvéniles, elle est cependant rare dans les scolioses de l’adolescent [18]. Du fait de l’absence de rachialgies, le gain angulaire ne peut être attribué à la résolution d’une attitude antalgique. La nature opérateur-dépendant de la mesure de l’angle de Cobb doit pondérer les résultats [32]. La comparaison avec les photographies est cependant convergente.
La gibbosité lombaire est réduite de 2°. Le gain apparaît minime. Il est mesuré à T1, dans une phase où l’angle de Cobb est stable. Cet angle s’est réduit à T3, alors que dans le même temps, la gibbosité n’a pas évolué. Cette absence de concomitance semble être, chez ce patient, en contradiction avec une corrélation linéaire rapportée dans la littérature entre la valeur de la mesure clinique de la rotation vertébrale et celle de l’angle de Cobb [22]. Compte tenu du risque évolutif [5] et du retentissement fonctionnel potentiel rapportés dans la littérature [9], réduire la déformation scoliotique de manière précoce constitue, chez ce jeune patient, un geste de prévention.

2.4.3. L’intervention thérapeutique

L’observation clinique conduit à s’interroger sur une éventuelle dysrégulation du système postural comme dénominateur commun de certains troubles posturaux et de leur aggravation. Concernant la scoliose, cette hypothèse converge avec les données de la recherche [15] and [30].
La méthode de Reconstruction Posturale® est enseignée à l’université de Strasbourg depuis une vingtaine d’années. Elle y fait l’objet d’un diplôme d’université. De nombreux travaux non indexés en rapportent des effets positifs sur des algies, des dysfonctions et des déformations de l’appareil locomoteur. Sur une série de sept adultes, les angles de Cobb des courbures scoliotiques ont été réduits après implémentation de cette méthode [16]. Son impact, sur des adolescents porteurs d’une scoliose idiopathique mineure à aggravation spontanée démontrée, est actuellement évalué dans une étude randomisée contrôlée au centre hospitalier universitaire de Strasbourg.
L’induction normalisatrice est un outil propre à cette méthode. Le processus de facilitation neuromusculaire se distingue des autres modes existants d’irradiation [2][3][20] and [25] par la phase d’aggravation transitoire préalable des déformations préexistantes. L’hypothèse quant au mode d’action de cet outil n’est à ce jour pas validée. Les résultats d’une étude expérimentale portant sur l’évaluation par une méthode de neuro-imagerie (Single Photon Emission Computed Tomography) des modifications des patterns d’activation cérébrale d’une tâche motrice prédéfinie après implémentation de l’induction normalisatrice, sont actuellement en cours d’analyse. Il en est de même d’une étude randomisée contrôlée testant l’impact d’une technique spécifique à cette méthode sur l’excitabilité motoneuronale au moyen du réflexe de Hoffmann. Ces études sont censées contribuer à explorer le processus de l’induction normalisatrice.

2.5. Conclusion

Les effets de l’intervention physiothérapique par Reconstruction Posturale® sur les genu varum et la scoliose idiopathique de cet adolescent, incitent à réaliser des études portant sur des séries de cas multiples et éventuellement des essais cliniques randomisés contrôlés. La nature non invasive et peu contraignante de cette méthode en ferait, si ces résultats étaient confirmés, un outil supplémentaire dans le traitement conservateur de certains troubles posturaux.

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

    • [1]
    • Abel MF, Blanco JS. Scoliosis: Classification and Treatment. In: Knowledge Update. Pediatrics 3, ed. American Academy of Orthopaedic Surgeons. Orthopaedic. 2006; Chapter 28: p. 343–53.
    • [6]
    • K.L. Bennell, M.A. Hunt, T.V. Wrigley, D.J. Hunter, F.J. McManus, P.W. Hodges, et al.
    • Hip strengthening reduces symptoms but not knee load in people with medial knee osteoarthritis and varus malalignment: a randomised controlled trial
    • Osteoarthritis Cartilage, 18 (2010), pp. 621–628
    •  |   |   | 
    • [7]
    • J.C. Bernard
    • The spine throughout time
    • Ann Phys Rehabil Med, 55 (2012), pp. 93–102
    • [11]
    • J.P. Cahuzac, D. Vardon
    • Sales de Gauzy. Development of the clinical tibiofemoral angle in normal adolescents. A study of 427 normal subjects from 10 to 16 years of age
    • J Bone Joint Surg Br, 77 (1995), pp. 729–732